Fabrication et savoir-faire

Les différents métiers

Si sa fabrication a été modernisée, l’élaboration de ce fromage à pâte pressée cuite reste inchangée depuis son apparition, il y a près de huit siècles.
C’est à ce savoir-faire artisanal que Le Gruyère de France doit ses arômes subtils, sa finesse et sa qualité.

Portraits Métiers

Les acteurs de la filière

Ghislain Henry, producteur de lait pour la filière Gruyère de France
Lionel Fressoz, responsable d’un atelier de fabrication, Gruyère de France

David Petetin, chef de cave, Gruyère de France

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Les étapes de fabrication

Chez le
producteur de lait

Chez le producteur de lait

L'éleveur veille au bien être de ses vaches et à la qualité du lait.
À la fromagerie

À la fromagerie

Le savoir-faire du fromager permet de transformer ce bon lait en un jeune Gruyère.
Dans la cave d’affinage

Dans la cave d’affinage

Sous l'œil expert de l'affineur, les meules de Gruyère maturent, développant leurs arômes et texture unique.

Chez le producteur de lait

Du bon lait pour un bon fromage

La traite a lieu deux fois par jour, matin et soir. La collecte du lait est au minimum quotidienne et ne peut excéder deux traites consécutives pour une exploitation donnée.

La production laitière est limitée à 5 000 kg par hectare. C’est la garantie d’un lait de qualité, reflet du terroir sur lequel il a été produit.

Cette qualité tient également à d’autres facteurs. Le bien être de l’animal est ainsi une préoccupation constante pour les producteurs.

Les races de vaches

Seules cinq races de vaches sont autorisées à donner leur lait pour le Gruyère : la Montbéliarde, la Simmental, l’Abondance, la Tarentaise et la Vosgienne.



À la belle saison, les vaches broutent dans les pâturages. L’hiver, elles sont nourries avec du foin.

Les fourrages fermentés et les aliments contenant des OGM sont interdits.

L’alimentation en fourrages est complétée avec des céréales et des oléagineux, cultivés principalement sur l’exploitation.

À la fromagerie

Dans l’atelier du fromager

La zone IGP Gruyère de France compte 8 ateliers de transformation, (dont un producteur fermier). C’est là qu’arrive, chaque jour, le lait collecté dans les fermes alentour.

Le lait collecté autour de l’atelier est versé dans de grandes cuves ouvertes, d’une capacité correspondant au maximum à la fabrication de 14 meules.

Le lait travaillé à la fromagerie est un lait cru. Ce terme signifie que le lait n’a pas subi de traitement thermique supérieur à 40 °C (pasteurisation ou thermisation) avant la phase de transformation. Le Gruyère de France défend la vérité du lait cru, celle qui restitue le plus fidèlement possible au fromage la richesse de son terroir.

Le délai entre deux fabrications ne doit pas excéder une semaine pour assurer une continuité de l’écologie microbienne du local de transformation.

Emprésurage

Cette opération consiste à ajouter un coagulant, la présure (un ingrédient naturel extrait de l’estomac de veau), pour obtenir le caillé.

Apparition et transformation du caillé

Le caillé, obtenu par coagulation, est brassé et découpé en petits morceaux à l’aide d’un tranche caillé. Puis il est porté à une température minimale de 52°C.

Soutirage, moulage, pressage

Quand le fromager juge que le grain est suffisamment ferme, le caillé est soutiré pour être versé dans des moules ronds. Chaque meule ainsi formée est ensuite pressée pendant au moins 6 heures pour extraire au maximum le petit lait.

La « plaque jaune »

Une plaque de caséine de teinte jaune est apposée sur le talon de chaque meule au moment de sa fabrication. Elle assure la traçabilité de chaque fromage et permet à la filière du Gruyère de France de connaître et maîtriser les quantités produites. L’achat de ces plaques jaunes par les ateliers de fabrication permet également de financer le budget de l’interprofession.

Salage et pré-affinage

Après démoulage, les meules, blanches et encore souples, séjournent dans la cave de pré-affinage de la fromagerie, à une température comprise entre 8°C et 15°C.

Elles sont retournées et frottées régulièrement avec du sel ou de l’eau salée et de la morge (saumure). La croûte commence alors à se former.

Les meules partent ensuite poursuivre leur maturation dans des caves d’affinage.

Dans la cave d’affinage

La lente maturation en cave d’affinage

L’affinage d’une meule de Gruyère dure au minimum 120 jours après la date d’emprésurage. À leur arrivée dans la cave d’affinage, les meules sont placées dans un local dont la température est supérieure à 15°C et dont l’hygrométrie est supérieure à 80 %, pendant une période minimale de trois semaines. C’est la phase dite « de cave chaude ». Une fois atteint « l’objectif d’ouverture » (c’est à dire la formation de petits trous de la taille d’un petit pois à celle d’une cerise), les fromages sont placés à une température permettant une maîtrise des fermentations.

Les soins attentifs du maître affineur

Pendant toute la phase d’affinage, les meules reposent sur des planches en épicéa qui sont régulièrement lavées et séchées.

Tout au long de cette maturation, le fromage ne cesse de faire l’objet de soins attentifs qui vont favoriser le développement organoleptique qui s’opère naturellement au fil du temps.

Une évaluation de conformité est effectuée sur les meules avant leur départ de la cave d’affinage. Cette évaluation est réalisée dans le but de vérifier notamment la présence d’ouvertures ainsi que leur nombre, leur répartition, leur taille et leur forme.

Savoir-faire